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Le pape François appelle à un cessez-le-feu à Gaza et à « un échange général de tous les prisonniers entre la Russie et l’Ukraine »

Ils sont venus en masse, continuant à remplir la place Saint-Pierre de Rome alors que les célébrations avaient déjà commencé – au moins 60 000 personnes, d’après le Vatican. Peut-être les fidèles catholiques qui ont décidé d’assister à la messe de la résurrection – célébrant le retour à la vie de Jésus-Christ trois jours après sa crucifixion –, dimanche 31 mars, étaient-ils un peu inquiets. Peut-être voulaient-ils saisir de leurs propres yeux un pontife qui allait, à midi, donner, comme chaque dimanche de Pâques, de la fenêtre de la basilique Saint-Pierre, sa traditionnelle bénédiction urbi et orbi (à la cité et au monde).
L’annulation, à la dernière minute, par le pontife âgé de 87 ans de sa participation au chemin de croix au Colisée, vendredi 29 mars, a relancé les inquiétudes persistantes sur l’état de santé du chef de l’Eglise catholique.
François était pourtant bien là dimanche, présent d’abord à la messe, et ensuite à la bénédiction. Durant la première partie de la matinée, le pape, qui semblait fatigué, a tout de même réussi à se lever, s’appuyant sur sa canne afin de changer de fauteuil pendant la cérémonie. Comme une démonstration de force de celui qui a déjà expliqué être parfaitement conscient que ses opposants attendaient sa démission ou sa mort. La veille, il avait déjà célébré la messe de Pâques et avait fait un tour dans la basilique, saluant les fidèles afin de montrer qu’il était bel et bien là.
C’est sous les acclamations nourries de la foule venue l’écouter que François a, dimanche, effectué son traditionnel tour de papamobile, saluant les fidèles et leur lançant des sourires.
Apparu quelques minutes plus tard dans la loggia de la basilique Saint-Pierre, le pape a lancé son traditionnel appel à la paix, regrettant que de « trop lourdes pierres ferment les espérances de l’humanité ». Celles de « la guerre », « des crises humanitaires », « des violations des droits de l’homme », ou encore de la « traite des êtres humains ».
« Tout en appelant au respect des principes du droit international, j’appelle de mes vœux à un échange général de tous les prisonniers entre la Russie et l’Ukraine : tous pour tous ! », a-t-il, d’abord plaidé. Le pape a ensuite demandé que l’accès « des aides humanitaires à Gaza soit garanti », avant d’exhorter à la libération des otages qui y sont retenus depuis l’attaque du 7 octobre 2023 perpétrée par le Hamas en Israël. Comme à son habitude, il a appelé à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.
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